October 14, 2023
Photo par
Gabriel DeRossi
October 14, 2023
Photo par
Gabriel DeRossi
Dans l’atelier de l’artiste-pêcheur, les poissons reprennent vie sur le washi.
Pour Alexis Aubin-Laperrière, l’art est un langage sauvage, quelque chose qu’on ne découvre qu’une fois terminé. Une manière d’aller à la rencontre de nos pensées souterraines.
‹‹J’ai toujours aimé le langage; la façon dont la parole se forme, les lapsus et les mots qui se succèdent, comme une attestation du fait que nous sommes toujours un peu à la remorque de l’inconscient››, dit-il.
Sa pratique est une errance intérieure au fil de laquelle il laisse des marques de son passage, que ce soit par l’écriture, le dessin, la gravure — et, plus récemment, le gyotaku.
Après un an d’essais et d’erreurs, Alexis a fini par maitriser la pratique du gyotaku — ou, plutôt, par l’interpréter à sa façon. Depuis, il imprime ses prises ou celles des autres; il expose — et fait le guide — aux Jardins de Métis; et il accroit son inventaire d’estampes, qui compte de plus en plus de spécimens.
Dans son atelier de la Petite Italie, à Montréal, les murs sont tapissés d’empreintes de poissons, et les étagères, chargées de pinceaux, de pots d’encre et de rouleaux de papier de grande qualité — le washi, conçu à partir de murier blanc, est en effet reconnu pour sa finesse et sa résilience. L’endroit, pour Alexis, est un lieu transitoire où s’opère la rencontre entre ses deux passions. Entre nature et culture.